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ÉVOLUER EN TEMPS DE CRISE ÉNERGÉTIQUE : TÉMOIGNAGES DE BOULANGERS

Cela n’aura échappé à personne, la France se trouve depuis plusieurs mois déjà au cœur d’une crise énergétique majeure. Hausse du prix du gaz, des carburants, du fioul, de l’inflation… Les français assistent impuissants à la baisse de leur pouvoir d’achat et à la hausse constante du coût de la vie. Mais s’il y a bien un secteur qui en ressent les effets de plein fouet, c’est celui de la Boulangerie-Pâtisserie.

Anthony Coëplet et Denis Durand, boulangers et propriétaires de leurs boulangeries, nous partagent leurs vécus, leurs craintes pour le futur de leur profession, et leurs messages de solidarité.

Anthony Coëplet, propriétaire de la boulangerie Made In Bakery

Anthony, propriétaire de la boulangerie Made In Bakery à Chaligny (54), s’estime chanceux : « Comment j’aurais pu savoir, il y a deux ans en prenant le choix du four à bois par conviction, que je ne serai pas impacté ». Avec une production de pains et de viennoiseries 100% cuite au four à bois, Anthony s’en sort avec 400€ de bois par mois et un abonnement électrique plus bas que celui de ses collègues.

Denis Durand, boulanger et propriétaire des deux boulangeries L’Autre Boulange (Paris Nation et Paris 11ème) possède lui aussi un four à bois. Mais cela ne l’empêche pas de ressentir fortement la hausse du prix de l’électricité :

« C’est très très compliqué parce que malgré tout, on se sert nous aussi de l’électricité. On a deux fours électriques, un pour tout ce qui est pâtisserie, un pour tout ce qui est baguettes. On a aussi les chambres froides, les chambres de fermentation, les congélateurs etc. […] et puis quand on met en boutique c’est obligatoirement des plateaux froids. Donc on se sert aussi de l’électricité et c’est vrai qu’aujourd’hui c’est un vrai problème. »

Denis Durand, propriétaire de la boulangerie L'Autre Boulange

Des concessions inédites

Mais ce n’est pas que l’électricité qui a augmenté : « S’il y avait eu que l’électricité, mais la farine a augmenté aussi, et puis tout ! Là il y a le sucre, il y a tous les autres éléments qui rentrent en ligne de compte. C’est au niveau de la pâtisserie où il y a beaucoup de choses qui ont augmenté. » Avec la hausse du prix des matières premières, Denis a dû prendre des mesures qu’il n’aurait jusqu’alors jamais envisagé : « On a été un peu obligé d’augmenter [les prix] aussi malheureusement. Et aujourd’hui c’est vrai qu’on rogne sur nos marges. » Mais les conséquences ne sont malheureusement pas qu’économiques : « J’avais trois boulangers. Il y en a un qui vient de partir à la retraite, je ne l’ai pas reconduit. Je me suis dit que, si on veut, il fallait un peu serrer les rangs» Denis reconnaît avec amertume.

Une solidarité infaillible

De cette situation difficile ressort pourtant une solidarité à toute épreuve, une solidarité envers tout un corps de métier, envers des artisans devenus amis. « Je vois tous mes collègues autour de moi qui sont en galère avec des factures qui se multiplient et de manière incalculable. Surtout quand on voit ce qu’on appelle des gros du métiers, des mecs qui sont quand même très très forts, très calés en fermentation, qui ont des niveaux pour moi de malade, qui témoignent sur les réseaux en pleurs devant leur écran parce qu’ ils veulent parler, ils veulent tout lâcher. Ça fait mal au cœur » confie Anthony. Face à la détresse de certains de ses collègues, le boulanger de Meurthe-et-Moselle souhaite partager « un message de soutien. Courage, c’est compliqué, je ne sais pas comment je pourrais vous aider si je pouvais, mais en tout cas je suis avec vous ».

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